*EN COURS*
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À la suite de mon mémoire, j’ai continué ma pratique de marche, en stage dans l’association Vent des Forêts notamment, et j’ai poussé la réflexion sur le statut d’un designer qui utiliserait la marche comme outil central de son analyse des territoires de son action. J’ai ainsi défini par l’expérience gagnée, un statut de designer marcheur, que j’ai endossé pour ce projet.
Pour faire la démonstration de l’intervention potentielle du designer marcheur, j’ai choisi d’investir le Circuit des 25 Bosses. Ce sentier est situé dans le Massif des Trois Pignons à l’ouest de la Forêt de Fontainebleau au sud de Paris et comme son nom l’indique, il est jalonné par vingt-cinq élévations.
Il est atypique par son dénivelée et son exigence physique, du fait qu’il ait été tracé par des montagnards, la «bande à Puck», qui a construit son récit et sa renommée.
Mon projet s’articule alors autour de trois éléments. Une carte associée à une charte du marcheur sur le circuit des 25 Bosses; une application audioguide, éditée par Le Flâneur, pour repenser la narration du sentier; et une balise de pierre de grès, à chaque sommet de bosse, sur laquelle prendre la posture à la manière du voyageur de Friedrich pour rythmer sa pratique du sentier.
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Pour ce mémoire, dont une partie de la réflexion s’est faite pendant le confinement de mars 2020, j’ai voulu interroger la pratique de la marche à pied.
En mettant en regard marche, art et design, j’essaye de comprendre ce que chacune de ces pratiques peut apporter aux autres. L’objectif de mon mémoire est alors de prendre la marche telle quelle est - comme pratique fondamentale et caractéristique première de l’humanité - pour ensuite essayer de comprendre comment s’en saisir, saisir ses valeurs pour questionner nos manières de nous déplacer et notre rapport à ce qui nous entoure, et comment l’investir avec un point de vue de jeune designer.
Sur quelles modalités de la marche intervenir alors pour la remettre au centre d’une attitude de déplacement et d’expression ? Source d’un rapport sensible au monde, peut-elle affirmer une dimension critique dans une société de la vitesse et du rendement ? Dans ce cas, l’aspect sensible de la marche peut-il nourrir cette dimension critique ?
Développé comme une déambulation à pied, je soutiens et nourris mon propos en m’appuyant sur les travaux de land artistes, d’artistes marcheurs et de designers dont les préoccupations sur le déplacement pédestre et sur des notions commune à la marche, donnent à voir des traductions diversifiées de l’appropriation des enjeux de ce sujet.